Cédric Loth a eu un parcours atypique, mais tout à fait normal pour un artiste aussi talentueux. Né en 1955 à Saint-Jérôme, il débute sa carrière comme caricaturiste au journal Le Devoir en 1974 avant de passer au quotidien Le Soleil. C’est durant les années 80 qu’il se consacre à la bande dessinée, travaillant entre autres pour Métal Hurlant, alors le plus prestigieux magazine de BD en Europe. Sa carrière de bédéiste connaîtra son apogée avec son album Atlantic City, paru d’abord au Québec en 1981, puis en France aux éditions Les Humanoïdes Associés. Traduit en sept langues, l’artiste côtoie alors les plus grands auteurs au monde. L’envie d’explorer l’univers des communications lui vient durant cette période. C’est alors qu’il entre dans les plus grandes agences de publicité canadiennes et québécoises comme concepteur et directeur artistique. Un milieu stimulant pour le créateur, mais qui use l’homme assez rapidement. « Quand tu travailles dans une boîte de communication, tu ne comptes pas tes heures. Si tu penses faire du 9 à 5, oublie ça. Tout le monde va te regarder de travers. C’est normal. »